Nécropoles étrusques à Tarquinia
Bienvenue à Tarquinia, la perle de la Tuscia étrusque . Entourée d’ une campagne verdoyante, parsemée d’ aqueducs romains, de petites églises et de monuments médiévaux, la ville donne sur les eaux de la mer Tyrrhénienne.
L’emplacement actuel de Tarquinia est un contrefort rocheux délimité par des précipices, situé non loin du site originaire choisi par le mythique Tarchon, fondateur de la ville, pour ériger celle qui serait devenue la ville mère de l’Etrurie, Tarchna. À l’époque étrusque, Tarquinia était l’une des douze cités réunies dans la dodécapole d’Étrurie. Selon la légende rapportée par Strabon, la ville fut fondée par Tarchon, roi des Lydiens. En 616 avant J.-C., la ville voit la naissance d’un certain Lucumon, fils d’un émigré corinthien. Malgré sa richesse et son mariage avec une femme étrusque de haute lignée, il ne parvient pas à satisfaire ses ambitions ; il s’exile donc à Rome, où il se rebaptise Tarquin l’Ancien, et devient le cinquième des sept rois légendaires de la ville. Son fils ou petit fils, Tarquin le Superbe, par son comportement tyrannique provoquera la révolte des citoyens romains et le renversement de la royauté romaine…De 358 à 351 av. J.-C. puis de 311 à 308 av. J.-C., des guerres opposent Tarquinia à la République romaine. Au cours de la première de ces deux guerres, on fit preuve de cruauté de part et d’autre. Les Romains subirent d’abord une défaite cuisante et les Tarquiniens exécutèrent 307 prisonniers sur le forum de leur ville. En 353 av. J.-C. la fortune des armes changea de camp et les Romains mirent à mort 358 Tarquiniens sur leur propre forum. En 351 av. J.-C., ils accordèrent à Tarquinia un armistice de quarante ans.
A environ 150 mètres d’altitude, le col de Tarquinia domine la plaine environnante et se situe dans la zone de la Maremma du Latium qui occupe également une partie des territoires de l’antique Tuscia, aujourd’hui département de Viterbo. L’histoire de Tarquinia est indissolublement liée à celle de la civilisation étrusque dont l’une des premières communautés est née justement ici, formée par l’agrégation de petits noyaux devenus des structures sociales complexes, posant les bases pour la naissance d’une vraie ville.
Divisée en deux secteurs, la zone présente aujourd’hui des portions de l’agglomération urbaine antique, avec quelques tronçons de l’enceinte murale, des maisons et des routes auxquelles s’ajoutent les soubassements d’un temple de la fin du IIIème siècle av. J.C. appelé Ara della Regina (Autel de la Reine), le plus grand de toute l’Etrurie. Les pièces d’époque étrusque les plus belles et les plus grandes ont été retrouvées sur le Col de Monterozzi, où se trouve la nécropole qui occupe une aire, longue de plus de 4km. Près de la ville moderne de Tarquinia, les archéologues ont mis au jour depuis le XIXe siècle, sur la nécropole de Monterozzi, une importante nécropole étrusque de plus de 6 000 tombes (dont plus de 200 peintes), comportant, de célèbres fresques encore visibles : Les vestiges étrusques de ces tombes, certaines reconstituées, ainsi qu’un parcours didactique sont rassemblés dans le Musée archéologique national de Tarquinia situé dans le palazzo Vitelleschi de la ville médiévale.
Tombes :Les tombes, à chambre souterraine, datent du VIIème au Ier siècle av. J.C. et représentent un témoignage de l’art de la peinture de l’époque avec des fresques d’une rare beauté qui rappellent la grande peinture classique antique. De différentes formes et dimensions, les tombes de la nécropole étrusque de Tarquinia sont décorées avec des scènes de vie et de mort qui donnent une idée claire des croyances, des mœurs et coutumes des populations qui habitaient la zone.